lundi 20 juillet 2015

Immédiateté quand tu me tiens...

L'immédiateté... D'où me vient la croyance qu'il me faut répondre immédiatement à la sollicitation de l'autre... 

J'ai du mal à me donner du temps pour répondre, et surtout à dire que je vais prendre le temps de réfléchir avant de donner ma réponse... Ralentir... Me mettre dans une certaine lenteur, pour m'offrir ce délai...

Quand j'écris, j'aime ce rapport au temps où je me relis, sans me mettre aucune pression, choisissant les mots, effaçant, en trouvant d'autres qui se rapprochent le plus exactement de ce que je cherche à exprimer... Ce recul est ce qui me correspond le mieux. Je recherche la justesse de mon expression, sans tout dire, et dans le respect de moi-même...

Finalement c'est cela que j'aimerais trouver dans l'échange d'un dialogue... Ne pas me précipiter, réfléchir, écouter, entendre l'autre...puis me dire, réagir, mais le plus près possible de ma pensée profonde...et non dans une immédiateté qui somme toute, pour moi, correspond à un mélange de vrai et de faux à la fois, antagonisme de ces ressentis mêlés... Vouloir être authentique tout en étant dans le vouloir plaire à l'autre... 

L'immédiateté que je m'impose me fait penser qu'il y aurait urgence... Qu'est-ce qui est urgent ? En voilà une bonne question... Finalement, j'ai le sentiment que peu de choses sont urgentes. Il me faut me le répéter comme un mantra, je pense que cela peut m'aider à prendre ce fameux recul qui me manque...

On parle de "l'urgence de ralentir" dans un très beau reportage sur cette question du rapport au temps, et bien Lady Bibi pourrait se donner aussi ce mot d'ordre dès qu'elle ressentira la pression de répondre dans l'immédiat ! On a inventé la slow attitude, le slow food, et bien en avant pour le slow answer (la réponse dans la lenteur...)... Why not ! 



Ce blog fait suite à mon précédent blog : J'arrête de (me) juger : magetste.blogspot.co/

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