lundi 6 juillet 2015

Être sceptique...

J'ai le sentiment aujourd'hui que je m'autorise à interroger ce que mon éducation, de mes parents, de l'école, de la société m'a inculqué comme croyance. Me vient à l'esprit le cinquième accord toltèque : "Soyez sceptique, mais apprenez à écouter". 

Dans la culture judéo-chrétienne dans laquelle j'ai grandi, il me semble qu'il était très difficile d'avoir le droit d'être sceptique. Je devais accepter comme acquis ce que l'on me racontait chez moi ou à l'école, et je n'ai pas le souvenir qu'on m'ait encouragée à penser par moi-même, à rechercher les croyances qui seraient miennes en fonction de mon intuition et de ce que je ressentais en moi...

Aujourd'hui je ne veux plus qu'on me dise que penser. Mêmes les experts sur certains grands sujets, je m'autorise à ne pas toujours les suivre. Je pense au monde médical par exemple... 

Écouter oui ! Et être sceptique aussi ! Je suis tellement devenue sensible sur le sujet du scepticisme, que je reconnais ne pas toujours savoir prendre le temps d'écouter suffisamment...  

Je reviens à ce mantra personnel, que je vous ai déjà partagé et que je me répète souvent : personne n'a le droit de te dire que penser... J'ai la chance de vivre dans un pays où cela m'est possible de le vivre, donc maintenant c'est acquis. Et bien aujourd'hui c'est devenu ma réalité. Et du coup je me rends compte que cela peut déstabiliser certains de mes proches...

Par contre le progrès incontournable que je dois faire, c'est d'écouter vraiment l'autre... C'est comme une marche à monter pour aller vers plus d'"adultisme" (ce mot n'existe pas !) dans ma vie, c'est à dire que je sens mon enfant intérieur plus à sa place, et ma part d'adulte qui peut prendre plus d'espace, respirer mieux et exister tout simplement...

Cet enfant intérieur criant moins, je n'ai pas besoin de vouloir me faire entendre à tout pris. Je recherche plus à dialoguer, qu'à faire passer coûte que coûte mon point de vue. Écouter et prendre son tour pour s'exprimer, car il ne s'agit pas pour autant de me taire. C'est plus vers un échange respectueux des différences, des divergences...

Sortir d'une idéalisation de la fusion, pour sortir de la confusion, pour aller vers l'identité propre de chacun, toujours différent et riche de toutes ces différences...




Ceci est la suite de mon blog : J'arrête de juger : magetste.blogspot.com/

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