jeudi 19 novembre 2015

Aider sans se confondre... Une question...

Je fais le choix depuis quelques années, de ne pas suivre les informations à la télévision. Je souhaite ne pas recevoir une vision du monde que je vis comme m'étant alors imposée. 

J'ai suivi, à minima, à la télévision, les évènements tragiques de vendredi. J'ai sélectionné sur internet, des sites qui m'accompagnent dans les informations de ce qui se passe dans le monde. J'essaye ainsi de me tenir au courant, sans subir un matraquage d'informations terribles et que je vis durement...

C'est un choix personnel qui n'est que le mien. J'ai besoin de me protéger face à l'impuissance dans laquelle cela me met. Je me sais très fragile quand à ma capacité à ne pas absorber et me confondre avec ceux qui souffrent...

Je n'ai pas encore trouvé comment vivre une bonne distance tout en continuant à être dans la compassion. Je me suis demandée ce que cette capacité à ressentir la douleur de l'autre de manière trop prégnante, me donnait comme qualité à exploiter, afin d'aider mon semblable...

J'ai exercé différents métiers d'aide à la personne et différents engagements associatifs, où j'ai mis cette capacité naturelle au service de l'autre... L'épuisement est arrivé...
"Nous en sommes donc venus à l’idée que le burnout était en fait une « fatigue de l’empathie » et non de la compassion." nous dit Mathieu Ricard dans son livre "Plaidoyer pour l'altruisme". 

Mon désir et mon élan vers l'autre reste entier. Ma réflexion m'emmène vers comment continuer à être dans la compassion, sans me confondre avec la douleur de l'autre ? J'ai entendu des conférences, lus des articles et des livres sur la question, où on explique parfaitement les raisons de l'épuisement des soignants qui exerce leurs métiers dans l'empathie et le mélange avec les personnes qu'elles accompagnent.

Je n'ai pas de réponse aujourd'hui. Je continue mon chemin avec cette question... 






 

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